Mon fils Raphaël est dyslexique. Très dyslexique. A 11 ans, au début de son année de 6ème, son collège me convoque rapidement pour m’informer qu’ils ne pourront pas le garder puisqu’il ne sait pas lire. Son orthophoniste me recommande alors la méthode selon Alfred Tomatis pratiquée chez Dominique et Justin Waddell car toutes les autres techniques essayées en 5 années d’orthophonie avaient échoué. Bien que peu convaincue au départ, j’y suis allée me disant que je n’avais pas le droit de ne pas tout tenter pour aider cet enfant vif et intelligent, mais totalement bloqué en lecture, et donc sujet aux moqueries à l’école, et plein d’angoisses. Après ça, il ne me resterait plus que les poupées vaudous…

Nous sommes donc venus pour 12 séances pendant les vacances de la Toussaint, suivies de 6 séances à Noël. Les effets ont été stupéfiants : il lit sans blocage même si c’est encore très lentement. De plus, très vite, il a constaté qu’en écrivant, sa main était beaucoup moins crispée, lui permettant d’écrire plus vite et surtout beaucoup plus longtemps qu’avant (c’est quand même bien pratique d’avoir des cahiers de classe qui ne reviennent pas à la maison avec des débuts de phrases, des débuts de paragraphes et de grands blancs…). Quant à l’effet le plus merveilleux, il est psychologique : Raphaël est beaucoup plus posé, confiant et heureux. Ayant toujours été volontaire dans son travail, il ne connaît plus les périodes de découragement. (Il s’attelle tout seul à ses devoirs : c’est un miracle ça, non ?) Et l’école ne parle plus de lui trouver une classe adaptée ailleurs…

Il a bien compris les bénéfices de cette méthode puisqu’il m’a lui-même demandé une session supplémentaire, en anglais, pour lui permettre d’aborder cette langue sans l’appréhension habituelle à tous les dyslexiques lors de l’apprentissage d’une langue étrangère. Et il est très heureux de venir chaque matin.

Pour ma part, je me suis pliée avec beaucoup de réticence à l’exigence de rester également avec casque sur les oreilles, sans même lire, pendant tout ce temps. Et étonnamment, alors que je vis avec des douleurs de dos permanentes depuis un grave accident de cheval dans ma jeunesse, j’ai ensuite passé les meilleures vacances de Noël de ma vie, sans aucune douleur de dos pendant 1 mois. Ça n’était jamais arrivé en vingt ans ! (et ça, c’est bon pour l’humeur aussi, demandez à mon mari…)

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